Homme et empathie
- Rosa Parks
- 25 mars
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Dernière mise à jour : 25 mars

Pourquoi tant d'hommes semblent ils manquer d'empathie ? Je refuse de croire que ce soit une question de biologie. La société a si longtemps minimisé la souffrance féminine, au point de nous faire croire que nous sommes génétiquement programmées pour endurer, des douleurs menstruelles dès l'adolescence à celles de l'accouchement.
Cette réalité me pèse, surtout en tant que mère d'un jeune garçon. Je suis terrifiée à l'idée qu'il puisse reproduire les schémas que j'observe chez la plupart des hommes de mon entourage. Pour l'instant, je peine à trouver des exceptions à cette règle. Même si mon mari est plus empathique que beaucoup d'hommes, il reste loin de mon propre niveau de sensibilité.
Est-ce ce conditionnement, ces injonctions à "être un homme", à ne pas pleurer, qui les poussent à refouler leurs émotions, à les enterrer, à les fuir ?
Ma thérapie actuelle m'amène à me questionner profondément sur les relations humaines. Je ne supporte plus la compagnie des personnes insensibles, celles qui minimisent la souffrance d'autrui.
Je dois reconnaître que je ne suis pas irréprochable non plus. J'ai du mal à ressentir de l'empathie envers ceux qui partagent mon handicap ou des handicaps similaires. Je pense que c'est une forme de colère, une colère qui trouve sa source en moi-même. Mais je m'éloigne du sujet.
Comment apprendre à vivre avec ceux qui semblent nous être si étrangers ? Comment éviter de transformer mon fils en un futur oppresseur, incapable de se mettre à la place des autres, indifférent à la douleur qu'il peut infliger ?
J'oubliais : derrière cette façade de "force", d'insensibilité, je vois surtout de la lâcheté. L'expression "avoir des couilles" a certainement été inventée par une femme, car nous, nous portons déjà nos ovaires. Si vous voyez ce que je veux dire...
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